Critique "Oblivion" :

2077 : Alors que les humains ont gagné la guerre face à des forces extra-terrestres, la Terre est dévastée et toute la population évacuée. Jack Harper est en charge de la sécurité et de la réparation des drones, il fait parti d’une opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète ravagée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

Avec Oblivion Joseph Kosinski adapte un roman dont il est lui-même l’auteur. Réalisateur issu de la publicité, il livre ici sa deuxième réalisation. Pour Tron : L’Héritage, il avait su exposer son talent avec des images de synthèse très esthétiques. Cette fois, il se détache totalement de l’univers numérique de Tron, mais ce changement est tout de même une bonne nouvelle.

Quand il opte pour des décors naturels somptueux, qu’il met en opposition avec une technologie futuriste inventive, Oblivion séduit très vite. En effet, le film ne tombe pas dans le cliché du film post-apocalyptique ‘’typique’’ avec une photographie sombre d’une Terre ravagée et poussiéreuse. Il nous offre ici les paysages naturels d’Islande époustouflants qui subliment l’écran par leur luminosité.

On l’aura donc compris, tout l’intérêt d’Oblivion réside dans ses décors (naturels comme artificiels avec ses drones et vaisseaux esthétiques) et ses effets spéciaux très réussis donnant au film une dimension spectaculaire. Mais malheureusement ce sont ses seuls atouts. Car passé la première demi-heure, où le film passionne grâce à eux, c’est au niveau du scénario que le film pêche... Il se perd dans une histoire brouillonne avec de multiples rebondissements l’empêchant de prendre une certaine profondeur. Pas vraiment aidé par des personnages campés par Olga Kurylenko, Tom Cruise ou encore Andrea Riseborough au jeu froid et sans émotion, ils ne permettent pas au film de se relancer après une première partie envoutante.

Ainsi, Oblivion peine à remplir les attentes qu’il avait suscitées avec un casting et un scénario, au départ, intriguant. On est mitigé, cette œuvre étrange et visuellement irréprochable laisse la sensation qu’elle aurait pu être mieux traitée. Dommage.

2.5/5