Critique "Spring Breakers" :

Comme elle semble loin l’époque High School Musical et Disney Chanel pour Vanessa Hudgens et Selena Gomez. On les retrouve 5 ans après leur début à l’affiche de Spring Breakers, où elles campent les rôles de deux jeunes femmes sexy à la moue aguicheuse.

Faith, Britt, Candy et Cotty rêvent d’échapper à leur vie universitaire et enfin briser leur monotonie. Pour cela, quelle meilleure façon que de partir en SpringBreak ? Mais en manque de moyens, afin de financer leur voyage, trois d’entre elles braquent un fast-food du coin. Une fois arrivées en Floride, les quatre jeunes filles vont vite s’apercevoir que rien ne se déroulera comme prévu ; notamment avec la rencontre d’Alien, un malfrat des environs... Notez que l’on n’oubliera pas ce dernier de si tôt: un truand voulant se la jouer Scarface qui est joué par un James Franco livrant une prestation hilarante tenant ici un rôle bien barré.

Avec ce film caractérisé par son faux-rythme, Joe Kornine, marque de son empreinte le genre et constitue un drame plutôt singulier. Il livre en effet un film étrange, vulgaire voir innommable mais c’est pour, entre deux plans nichons, faire passer un message. Il offre son regard désemparé sur cette jeunesse qui paraît perdue, sans repère.

Seulement, la sauce ne prend pas. Le film s’enlise peu à peu dans des longueurs et ne parvient que très peu souvent à s’en extirper. Alors qu’on appréhendait Spring Breakers comme un Projet X délocalisé sur les plages de Floride, on se rend bien compte, et ce dès les premières minutes, qu’il n’en n’est rien. On assiste plutôt à un « bad trip », un naufrage de toute une génération à travers une violence omniprésente mais aussi les fêtes, les drogues, l’alcool ou encore la consommation de masse.

2.5/5